Ce lieu symbolise l’engagement des femmes dans la Résistance, leur rôle essentiel durant le combat clandestin à travers l’itinéraire de Marie-Louise Dissard, « Victoire » en 1940 lorsqu’elle devient agente de liaison pour le réseau Bertaux, « Françoise » en 1942. Héroïne de la Résistance, elle a dirigé le plus grand réseau d’évasion de la région : le réseau Françoise en 1943, bâti sur les cendres du réseau « Pat O’Leary » et spécialisé dans le sauvetage de militaires alliés. Elle s’engage dans la résistance par conviction, après avoir entendu l’Appel du 18 Juin, mais aussi par amour, après la capture de son compagnon lors de la bataille de France.
Elle cachait, déguisait, convoyait notamment des aviateurs tombés sur le sol français. Son réseau de passeurs, de filières, d’hébergements et de personnes de confiance couvrait toute la Haute-Garonne et l’Ariège. Il faut sillonner les Pyrénées pour découvrir les nombreux témoignages de cette histoire. L’un de ses passeurs, Francisco Ponzan Vidal, a laissé derrière lui des carnets d’évasion, listant minutieusement les candidats à l’évasion dont il avait la charge afin de s’assurer de leur identité et éviter tout espion à la solde des nazis ou de la milice.