Nombre de professeurs, d’étudiants et de lycéens se sont engagés dans la Résistance, comme Camille Soula, professeur de médecine, initiateur d’une révolte précoce, et son ami Joseph Ducuing, lui aussi professeur, et chirurgien-chef des hôpitaux. Tous deux fréquentent la librairie de Sylvio-Trantin.
Le jeune André Bousquairol, étudiant en médecine, a quant à lui, rejoint le maquis de Saint-Lys et y a trouvé la mort en juin 1944. Raymond Naves, grand spécialiste de Voltaire, fut l’un des chefs de la Résistance départementale. Il est arrêté alors qu’il se rendait à la faculté de lettre pour donner son dernier cours d’agrégation sur Marcel Proust. Se sachant recherché, il tenait à clore ce cycle avec ses élèves avant de s’enfuir. Il meurt à Auschwitz en 1944. Il devait être maire de Toulouse à la libération, mais sera remplacé après son arrestation par Raymond Badiou, professeur agrégé de mathématiques.
Claude Charvet, étudiant au lycée de garçons en cours de philosophie avec le professeur Jean-Pierre Vernant, fut chargé de l’organisation des Groupes Francs de l’Armée Secrète avant d’être dénoncé à la Gestapo et fusillé à Castelmaurou.