Ce monument, inauguré en 1971, a été conçu par l’agence toulousaine Atelier des Architectes associés sur commande de la mairie de Toulouse.
Il a été créé pour plonger le visiteur dans les années noires de l’Occupation grâce à un dédale de cryptes et de tunnel de béton dont surgissent des sculptures.
À côté de ce bunker, l’installation Le Signal de l’architecte Pierre Debeaux s’élève : une sculpture composée de 4 mâts pointant dans des directions différentes, reliés par des câbles d’acier. Les mâts symbolisent l’Égalité, la Fraternité, la Résistance (celui planté dans un bloc de béton) et au centre, autoporté, la Liberté. Cette œuvre applique le concept architectural de la tenségrité pour incarner le fragile équilibre de ces valeurs.
À l’intérieur du monument, des projecteurs diffusent une série de diapositives sur les parois, les voûtes et sur le sol. Il renferme de la terre des différents camps de concentration nazis en mémoire des très nombreux résistants déportés à Mauthausen, Ravensbrück, Auschwitz ou Dachau.
Une urne contenant les cendres des 54 résistants fusillés et brûlés à Buzet-sur-Tarn le 17 août 1944 est conservée dans l’une des cryptes. L’immersion du visiteur se fait aussi par la diffusion d’une bande sonore, bruits de bottes et de wagons en branle, chants et extraits de témoignages. La sortie de ce parcours se fait par un tunnel qui débouche dans le Jardin des Plantes, symbolisant l’espoir et la liberté retrouvée.